Chiffres clés Le secteur de la coiffure
APRÈS UNE ANNÉE DE CRISE SANITAIRE AYANT PARTICULIÈREMENT AFFECTÉ LA PROFESSION, L’UNION NATIONALE DES ENTREPRISES DE COIFFURE PUBLIE SA BROCHURE ANNUELLE « CHIFFRES CLÉS 2020 » ET FAIT LE POINT SUR L’IMPACT DE LA PANDÉMIE SUR LE SECTEUR ET LE RECOURS AUX DIFFÉRENTS DISPOSITIFS D’AIDE MIS EN PLACE AU COURS DE L’ANNÉE 2020.
LES PRINCIPAUX
CHIFFRES CLÉS
DE LA PROFESSION
Le secteur de la coiffure en 2020, c’est :
• 98 290 établissements répartis
sur l’ensemble du territoire ;
• 177 769 actifs dont 108 980 salariés
(avec alternants) ;
• 17 722 apprentis et 927 contrats
de professionnalisation ;
• 73 % des établissements exercent
leur activité en salon ;
• 58 % des établissements
n’emploient aucun salarié ;
• Le secteur réalise 6,2 milliards
d’euros de chiffre d’affaires,
soit un CA moyen par salon de l’ordre
de 80,5 K€* par entreprise.
* Selon l’INSEE/ESANE 2018.
Sans grande surprise, les professionnels
de la coiffure, comme de nombreux
artisans, ont été lourdement impactés
par la crise sanitaire. Le chiffre d’affaires des salons
de coiffure a chuté de 19,5 % 1 en valeur sur
l’année 2020 par rapport à l’année précédente.
L’enquête 2 menée par l’UNEC révèle que malgré
trois semaines de forte fréquentation constatées
à l’occasion de la reprise de l’activité le 11 mai 2020,
plus de 6 répondants sur 10 ont enregistré une baisse
significative de leur chiffre d’affaires sur la période étudiée :
• de nouvelles habitudes prises par la clientèle
à l’occasion du 1er confinement et conservé
par la suite, avec un espacement des visites ;
• la généralisation du télétravail moins propice
à l’entretien régulier de sa coiffure ;
• l’incertitude sur l’environnement économique
et le climat anxiogène ;
• ou encore l’annulation d’événements
(mariages et fêtes familiales).
La grande capacité d’adaptation dont a fait
preuve la profession n’a pas suffi à rattraper le
CA perdu à l’occasion du premier confinement.
UN FORT DISPOSITIF D’AIDES EN PLACE

Pour amortir les dégâts, les entreprises ont
pu faire appel aux dispositifs d’aides mis en
place par l’État. Suite au 1er confinement,
93 % d’entre elles ont ainsi bénéficié du
fonds de solidarité (FDS) de premier niveau
et 10 % du FDS de second niveau géré par les
régions. Une entreprise sur trois a pu bénéficier
d’autres aides (communes, assurances…).
248 millions d’heures de chômage partiel ont
été indemnisées aux entreprises de coiffure
(de mars 2020 à janvier 2021). Nous pouvons
observer des pics mensuels d’indemnisation
sur les mois de mars (15,6 %), avril (38,1 %) ou
encore novembre 2020 (29,5 %) en adéquation
avec les deux premiers confinements.
18 096 entreprises (19,6 % du secteur de
la coiffure) ont recouru au prêt garanti par
l’État (PGE). 89,7 % des prêts ont été souscrits
entre mars et août 2020. Le montant moyen
s’établit à 21 799 € : entre mars et août, le
montant moyen était de 22 087 € pour ensuite
baisser entre septembre 2020 et février 2021
à 18 300 €. Lors d’une enquête 3 menée par
l’UNEC, les entreprises interrogées ayant souscrit
un PGE ont indiqué à 56 % qu’elles l’avaient
utilisé pour soulager leur trésorerie. 45 % ont
déclaré vouloir le rembourser au bout d’un an
(bien au-dessus de ce qui est constaté sur l’ensemble
des secteurs confondus ou seuls 14 %
des bénéficiaires souhaitent rembourser le
PGE sur cette même durée).
LÉGÈRE HAUSSE DU NOMBRE
D’ÉTABLISSEMENTS PAR RAPPORT À 2019

Le secteur comptait 98 290 établissements
en fin 2020, enregistrant une augmentation de
2 % par rapport à 2019. Parmi les salons (représentant
68 640 points de vente), les indépendants
représentent près de 90 % du nombre
d’établissements. Ceux exerçant une activité
sous franchise ou licence représentent toutefois
25 à 30 % du chiffre d’affaires du secteur.
La coiffure à domicile continue de gagner du
terrain et représente 25 490 établissements
soit 27 % du secteur en nombre d’activité.
La France compte en moyenne 146 établissements
pour 100 000 habitants.
Le secteur dénombre 7 200 nouvelles immatriculations
en 2020 soit une baisse de 9 %.
560 défaillances d’entreprises ont été enregistrées
en 2020 contre 908 l’année précédente.
L’année 2020 comptabilise également
5 360 fermetures d’établissements, soit une
baisse de 20 %. L’ensemble de ses évolutions
peut cependant s’expliquer par les mesures de
soutien aux entreprises mises en place durant
la crise sanitaire.
Le nombre d’actifs continue de diminuer en
2020 : 177 769 comptabilisés en 2020 (alternants
inclus). Sur la période 2010-2020, le secteur a perdu
près de 14 500 actifs soit une baisse de 7,6 % en dix ans.
FORMATION

Deuxième secteur de l’artisanat formant des
apprentis en CFA, la coiffure a perdu 27 % de
ses effectifs en formation depuis 2007-2008.
Cependant, le nombre d’apprentis tend à se
stabiliser depuis la rentrée scolaire 2015.
17 722 apprentis et 927 contrats de professionnalisation
(soit 18 649 alternants) représentent
17 % de l’emploi salarié dans le secteur
qui emploie au total 108 980 collaborateurs.
Les effectifs en formation par la voie scolaire
continuent de diminuer. La coiffure a perdu
50 % des effectifs sur ce parcours depuis
2008-2009. L’année 2020 correspond à elle
seule à la perte de 884 élèves scolarisés dans
la filière (-14,1 %).